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600 milliards d’euros de fraude fiscale... De l’argent il y en a !

lundi 8 avril 2013, par Secrétariat jeune


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L’affaire Cahuzac est le premier grand scandale de la présidence Hollande.

Mais ce n’est pas le premier, et sûrement pas le dernier, de la Cinquième république.

À bas la république des riches et des puissants !

Au-delà des malversations et des mensonges des hommes politiques, de l’aveuglement de bon nombre de journalistes et des commentateurs politiques, cette affaire nous rappelle que ce régime a toujours été au service des plus riches et des puissants.

Avant de devenir ministre du budget, Jérôme Cahuzac était un homme d’affaire spécialisé dans la chirurgie esthétique. Il fait partie de ces nombreux entrepreneurs qui fraudaient le fisc en planquant leur argent en Suisse ou autres « paradis fiscaux ».

Ces mêmes hommes d’affaires, entrepreneurs, politiciens et journalistes nous expliquent que l’État dépense trop et qu’il faut réduire. Encore des mensonges ! De l’argent, il y en a : les grandes entreprises n’ont jamais fait autant de bénéfices, les milliardaires n’ont jamais été aussi riches et nombreux... Mais les richesses n’ont jamais été aussi mal réparties.

Si l’État est en déficit, ce n’est pas parce qu’il dépense trop : les dépenses sont stables depuis plus de trente ans (autour de 23 % du PIB). C’est parce que depuis des dizaines d’années, des milliards sont offerts aux plus riches en exonérations et réductions d’impôts et de cotisations sociales.

Ces cadeaux n’empêchent ni les licenciements, ni la hausse du temps de travail et des cadences, ni l’évasion fiscale... Chaque année, 600 milliards d’euros sont endormis ainsi grâce à la fraude fiscale des grands capitalistes soit dix fois le budget de l’Éducation nationale et quinze fois les intérêts de la dette de l’État !

Ce gouvernement n’est pas le nôtre ! Luttons contre sa politique d’austérité !

Nous devons refuser que nos conditions de vie et notre avenir soient bradés au nom des restrictions budgétaires. Dans les universités, déjà en déficit pour la moitié d’entre elles, le gouvernement annonce une coupe de 100 millions d’euros !

Ils nous demandent de nous serrer la ceinture alors qu’ils planquent des milliards dans des comptes secrets ! Refusons cette logique qui vise à faire payer la crise à celles et ceux qui n’en sont pas responsables, les jeunes, les classes populaires, les salariés !

Il faut des mesures de ruptures démocratiques, comme le contrôle et la possibilité de révoquer les élus, leur rémunération au niveau du salaire moyen de la population... En nous battant nous pouvons imposer la levée du secret bancaire, l’ouverture des livres de compte dans les entreprises pour récupérer l’argent là où il est pour augmenter les salaires et financer les services publics. Il faut réquisitionner les banques et les grandes entreprises qui licencient alors qu’elles font des profits.

Tant que la majorité de la population ne prendra pas ses affaires en mains, les mêmes voleurs et menteurs dirigeront toujours l’économie et la société. Ce gouvernement n’est véritablement pas le nôtre. Pour leur reprendre ce qu’ils ont volé, il faut nous organiser et lutter tous ensemble pour dégager sa politique.