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L’extrême-droite tue !

lundi 17 juin 2013, par Secrétariat jeune


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Le 5 juin, Clément Méric, 18 ans, a été assassiné par l’extrême droite. L’un des agresseurs portait sur son t-shirt l’inscription « White Power » (« le pouvoir aux Blancs »). Pas besoin d’être un militant antifasciste comme Clément pour se sentir révolté à la vue d’un tel slogan raciste ! Quoi qu’en disent l’UMP, le FN et certains médias, il ne s’agit pas d’une bagarre entre des jeunes mais d’un crime politique.

Un crime non isolé

Des crimes racistes, sexistes et homophobes ont lieu chaque jour en France. Le 3 juin, à Lille, un couple de lesbiennes a été agressé à la fin d’un rassemblement contre le mariage pour tous et toutes...

L’une des femmes a 90 jours d’interruption de temps de travail... Le 6 juin, à Argenteuil, une jeune musulmane de 17 ans portant un foulard a été rouée de coups par des individus racistes qui l’on traitée de « sale Arabe » et de « sale musulmane  ».

Depuis des années, des bandes sèment la violence dans plusieurs villes de France. Elles saccagent des cimetières juifs ou musulmans, inscrivent des propos haineux sur des bâtiments officiels ou dans des universités, agressent des immigrés, des homo ou des militants antiracistes... Les récents rapprochements entre l’UMP et l’extrême droite « relookée » de Marine Le Pen les ont décomplexé.

Une haine au service du système

Leurs idées nauséabondes sont nourries par les politiciens qui nous appellent au repli national et désignent les « étrangers  » comme la cause des problèmes. Elles sont légitimées par les lois racistes votées par la droite et par la gauche, par les expulsions de Roms et de sanspapiers, y compris par le gouvernement Hollande.

Le 6 juin, pendant que des hommages à Clément Méric avaient lieu dans les principales villes de France, la police de Manuel Valls bouclait pendant deux heures le quartier populaire de la Goutte d’or à Paris, empêchant tout le monde d’en sortir avant de s’être plié à un contrôle d’identité et à une fouille à corps.

Certes, la majorité des politiciens et de la classe dominante ne font pas aujourd’hui le choix de l’extrême droite pour sauver leur système en crise. Mais le nationalisme, le racisme, le sexisme et l’homophobie sont autant d’armes pour nous diviser face à eux et maintenir l’ordre social et ses injustices.

Les renoncements d’une prétendue « gauche » gouvernementale et les discours « décomplexés » de l’UMP ou du FN font leur lit. N’attendons pas un autre crime pour les combattre !

Le combat continue !

Rendre hommage à Clément Méric, c’est poursuivre ses combats contre la haine et l’injustice.

C’est refuser les attaques sociales qui feront encore payer la crise aux plus pauvres, comme la prochaine « réforme » des retraites ou les coupes budgétaires dans les facs et les lycées.

C’est ne plus jamais laisser la rue aux réactionnaires, affirmer que les partisans et partisanes de l’égalité des droits entre homos et hétéros sont plus nombreux que les intégristes, les skinheads et les responsables UMP qui ont défilé ces derniers mois, et que nous n’acceptons pas les reculs et les tergiversations du gouvernement.

C’est l’enjeu des marches des fiertés lesbiennes, gays, bi et trans et des manifestations contre l’extrême droite qui ont lieu dans les principales villes de France le 23 juin.

Manifestation antifasciste dimanche 23 juin à 15h