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TOUJOURS PLUS DE SÉLECTION !

lundi 7 octobre 2013, par Secrétariat jeune


La rentrée 2013 se fait dans un contexte de sélection accrue dans l’Enseignement supérieur. Une sélection financière tout d’abord : 1,9 % d’augmentation du coût de la vie pour les étudiants non boursiers et 1,6 % pour les boursiers, des frais d’inscriptions qui augmentent de 1,6 %, des frais de transports qui augmentent de 2,96 % en région parisienne... alors que le SMIC augmente seulement de 0,3 %. Les dépenses courantes des étudiants augmentent et poussent les jeunes issus des milieux défavorisés à ne pas continuer leurs études et à chercher un travail directement.

Cette sélection s’accroît avec l’augmentation des déficits des universités. Aujourd’hui, plus de 50 % des universités connaissent des difficultés budgétaires. Pour y faire face, elles augmentent la sélection. Certaines augmentent les frais d’inscriptions des filières « dérogatoires », afin de s’assurer des revenus venant de la poche des étudiants – et par la même occasion de les sélectionner. L’autre solution prônée par les universités est la diminution des capacités d’accueil. À Nanterre, la présidence a supprimé six cents places en L1, diminuant sa capacité d’accueil de 9 %, ce qui laisse des centaines de bacheliers sur le carreau. Enfin, la rigueur budgétaire pousse les universités à transformer leurs filières générales en filières professionnalisantes, financées par des entreprises. Elles sont sélectives et rejettent chaque années des centaines d’étudiants. La sélection se fait généralement en L3. En cas de refus, l’étudiant perd deux années d’études.

Il faut imposer l’accès de toutes et tous à l’université : le diplôme reste la meilleure arme contre le chômage. En 2010, le taux de chômage des non diplômés s’élevait à 16 % quand il était de 5,6 % pour les diplômés du supérieur. Pour notre avenir, il est important de nous battre pour le droit à un diplôme. Il faut nous organiser et regrouper tous ceux qui rencontrent ce genre de problème, afin d’obtenir le rejet des mesures sélectives et l’inscription de tous. Pour mettre un coup d’arrêt total à ces politiques, il faut en finir avec la gestion des universités comme des entreprises, imposer la gratuité et l’accès libre à l’Enseignement supérieur. Pour cela, il faut revendiquer un plan de financement de 5 milliards d’euros dans l’Enseignement supérieur, ce qui correspond au montant du crédit impôt recherche, un cadeau donné chaque année aux entreprises par l’État.

Hermann (Comité jeunes 92 Nord)