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NOS REVENDICATIONS POUR L’ÉDUCATION

lundi 7 octobre 2013, par Secrétariat jeune


Alors que cette rentrée se fait toujours sous le signe de la crise pour tous les jeunes et les travailleurs, l’Éducation est loin d’être épargnée. Elle se prend de plein fouet les conséquences de l’austérité. François Hollande avait fait la promesse de faire de la jeunesse et de l’éducation une priorité... Un an et demi et deux réformes plus tard, ses priorités sont plutôt claires : continuer la logique des précédentes réformes du gouvernement Sarkozy pour déqualifier nos diplômes et faire de nous des précaires à vie.

Des années d’attaques et de contre-réformes

L’École est l’un des outils dont se sert le système capitaliste pour de reproduire l’ordre établi. C’est seulement par un changement de société que nous pourrons mettre en place un système éducatif émancipateur. Pour autant, cela ne veut pas dire non plus que nous ne pouvons pas nous battre pour conserver nos acquis et améliorer nos conditions d’études.

C’est pour cela que nous devons exiger l’abrogation de toutes les réformes libérales de l’Éducation qui ont permis de mettre en concurrence les établissements scolaires entre eux, les obligeant à recourir à des financements par des entreprises, les partenariats public-privé, par manque de budget. En échange de financements, c’est l’adaptation du contenu de nos formations pour les besoins à court terme sur le marché du travail, permettant de déqualifier nos diplômes, notre seule garantie sur le marché du travail.

En plus d’exiger l’abrogation des deux dernières réformes du gouvernement Hollande (celles de Peillon et Fioraso), nous devons exiger l’abrogation de toutes les réformes précédentes qui suivent cette même logique : loi Fillon et loi Chatel dans les lycées, réformes LMD, LRU, pacte pour la recherche, réforme dite des IUFM et de la masterisation et la réforme de l’allocation des moyens.

Pour une école au service des classes populaires

Mais abroger toutes ces contre-réformes ne suffira pas. Il nous faut un budget à la hauteur des besoins. Les suppressions de postes, à la fac comme au lycée, ont entraîné des suppressions de filières et de parcours. Elles surchargent les classes, ou les TD, ce qui détériore nos conditions d’études et les conditions de travail des profs. Il faut une embauche massive dans l’Éducation : 100 000 postes immédiatement (il y en a eu 80 000 de supprimés depuis 2007) et la titularisation de tous les précaires.

Enfin, nous exigeons une formation de qualité pour tous, des diplômes de qualité et le contrôle par les jeunes de leur formation et leurs conditions d’études. Avoir des diplômes de qualité signifie notamment la fin de la professionnalisation et de l’individualisation de nos diplômes, un véritable cadrage national afin d’avoir des garanties égales pour tous et toutes sur le marché du travail.

Mimosa (Comité jeunes de Rennes)