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Du fric pour étudier pas pour expulser !

samedi 26 octobre 2013, par Secrétariat jeune


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L’expulsion de Leonarda et Khatchik a déclenché à la veille des vacances scolaires une lutte nationale regroupant des milliers de lycéens. C’est la première fois qu’une mobilisation d’une telle ampleur se développe dans la jeunesse contre le gouvernement et sa politique. Les lycéens montrent la voie à suivre pour faire changer concrètement les choses : l’organisation et la mobilisation massive et collective !

Khatchik, Leonarda et sa famille : revenez ! Valls dégage !

La réponse de Hollande à cette situation est d’un cynisme total : il propose le seul retour de Leonarda mais sans sa famille (et il ne dit pas un mot pour Khatchik). Il justifie ce choix car l’expulsion serait légale... Oui au regard de toutes les lois racistes et anti-immigrés prises par le gouvernement de droite précédent.

Voilà la légalité sur laquelle s’appuie Hollande qui continue à mener la même politique. Il propose également d’empêcher les arrestations des sans-papiers dans les écoles... Ce gouvernement se moque réellement de nous.

Les flics pourront arrêter les lycéens sur le trottoir d’en face et c’est cela qui nous est présenté comme une avancée ?

Valls a lui expliqué que si les lycéens revenaient en France alors c’est lui qui partait du gouvernement. Voilà la possibilité de faire d’une pierre, deux coups. Nous nous battrons jusqu’au bout pour obtenir le retour de Khatchik, de Leonarda et de sa famille, pour l’arrêt des expulsions, la régularisation de tous les jeunes sans-papiers scolarisés et pour virer Valls et toute sa politique raciste une bonne fois pour toute !

Un gouvernement raciste et de casse sociale

Non content d’expulser des lycéens de l’éducation, ce gouvernement ne s’arrête pas là.

C’est dans l’ensemble des domaines qu’il mène une politique de régression sociale. Les conditions de vie de la majorité de la population se dégradent et notre avenir est remis en cause par les politiques d’austérité actuelles.

Dans les universités, la situation n’est pas meilleure. D’une part, les étudiants sans-papiers, comme Khatchik ou Leonarda, sont parfois arrêtés dans les cité-U ou sur les campus.

Pour s’inscrire à la fac, c’est le parcours du combattant car il faut faire face aux pratiques illégales des administrations qui contrôlent les titres de séjours, se prenant pour des préfectures. Et pour les étudiants étrangers dans leur ensemble, c’est le parcours du combattant à travers les procédures administratives toutes plus discriminatoires les unes que les autres.

D’autre part, l’état général de l’Enseignement supérieur ne cesse de se détériorer. L’autonomie budgétaire des universités mise en place par Sarkozy et maintenue par l’actuelle gouvernement, provoque des plans d’austérité partout qui suppriment des filières, des profs, des TDs, etc.

Mobilisation générale contre la politique du gouvernement

Un début de mobilisation étudiante se construit dans les universités. Des assemblées générales se sont tenues dans de nombreuses facs contre l’austérité regroupant plusieurs centaines d’étudiants à travers la France. Le 24 octobre aura lieu une journée nationale de mobilisation étudiante pour coordonner toutes ces mobilisations.

Des assemblées générales et des rassemblements auront lieu autour de cette journée. C’est l’occasion d’exprimer notre solidarité avec le combat des lycéens contre les expulsions mais aussi de suivre l’exemple qu’ils donnent. Pour faire reculer le gouvernement c’est une lutte nationale massive et déterminée qu’il faut construire !