n°16 - 25 janvier 2010 - Suppressions de postes, Réforme du lycée... MANIF EDUCATION LE 30 !
mardi 26 janvier 2010, par Secrétariat jeune
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85 000 suppressions de postes de profs sont prévues d’ici à 2012, le nombre d’élèves par classe ne va pas cesser d’augmenter. Plus on est nombreux par classe, moins les conditions d’études sont bonnes, moins on apprend, moins notre bac a de valeur.
Les suppressions de postes ne sont pas que la conséquence de la radinerie de l’État. Avec ses différentes mesures, le gouvernement veut que nous ayons des diplômes de moindre qualité pour que nous ne puissions plus nous défendre dans le monde du travail. La réforme Chatel va dans ce sens :
Individualisation des parcours, avec les livrets de compétence, sur lesquels seront précisés où a été passé le bac, les activités extra-scolaires de l’élève, etc., et avec les heures individualisées durant lesquelles on ne fera pas tous la même chose, histoire de ne pas se préparer au même avenir. L’individualisation des parcours c’est la concurrence entre les lycées et entre les lycéens et la généralisation d’un lycée à deux vitesses.
L’orientation active. Sous ce sympathique terme se cache la sélection. La réforme prévoit de réorienter les élèves qui auraient des résultats"insuffisants" en cours d’année, vers des filières « moins bonnes ». C’est la fin du droit à la deuxième chance.
Autonomie pédagogique : plus de pouvoirs aux proviseurs pour le choix des cours en demi-groupes, les objectifs de chaque classe (se cantonner au programme minimum ou préparer les élèves au supérieur).
Le gouvernement veut une Éducation à deux vitesses, pour former une petite élite qui s’en sortira et une masse de futurs travailleurs sans qualification reconnue, suffisamment formée pour occuper un job précis, mais pas assez polyvalente pour en trouver un autre en cas de restructuration ou de licenciement. En un mot, une main d’oeuvre jetable... Donc qui ferme sa gueule quand on lui de travailler plus en étant payée moins !
Bilan du 21 janvier
Plus de 5000 lycéens ont battu le pavé le 21 janvier. C’est à peu près pareil qu’avant les vacances, ce qui veut dire que nous ne faiblissons pas. Mais là, il s’agissait d’une manif avec les salariés de la fonction publique, les profs notamment.
L’UMP se félicite que nous n’ayons pas été plus nombreux. La répression des lycéens mobilisés a produit son effet. A Toulouse, les proviseurs ont reçu le mot d’ordre de porter plainte contre les bloqueurs. A Paris, ils ont enchaîné les portes pour empêcher les blocages. Pour gagner, il faut nous unir aux profs. Dans de nombreuses villes, à Nîmes, dans le 93, dans le 94, des profs partent déjà en grève reconductible. Il faut populariser leurs exemples et continuer à prendre le temps d’analyser le fond de la réforme, pour être nombreux et déterminés à nous battre jusqu’au retrait de la politique de Chatel !