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n°36 - 24 novembre 2010 - N’attendons pas 2012, Continuons à lutter !

samedi 27 novembre 2010, par Secrétariat jeune


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Alors que la mobilisation pour sauver les retraites est terminée depuis plus de deux semaines, nous étions encore 60 000 à manifester ou à nous rassembler dans toute la France mardi 23 novembre.

Leurs "affaires", c’est nos affaires !

La contre-réforme est passée en force et Sarko aimerait ramener le débat sur d’autres questions. Il a essayé de nous distraire avec le grand spectacle du remaniement et son discours télévisé. Il a essayé d’éliminer les plus gros boulets de son gouvernement, comme Woerth, empêtré dans la réforme des retraites et l’affaire Bettencourt...

Mais voilà le Président rattrapé par un autre scandale. Ministre du budget entre 1993 et 1995, Sarkozy a autorisé la création d’une société bidon au Luxembourg. On la soupçonne d’avoir servi à faire transiter l’argent qui était reversé (les rétro-commissions) lors de la vente de sous-marins au Pakistan, pour financer la candidature d’Edouard Balladur.

Villepin, Borloo, Morin, Bayrou... Tous ses anciens amis essaient d’en profiter pour le tacler et se mettre en avant pour la présidentielle. Le PS, qui n’était pas au premier rang des manifestations puisqu’il préconise aussi un allongement de la durée de cotisation, nous dit aussi que maintenant il est urgent... d’attendre 2012.

N’attendons pas 2012 !

Ce n’est pas dans deux ans qu’il faudra en finir avec ce régime qui ne sert que les intérêts des plus riches et de la classe dominante ! Le mouvement que nous avons vécu entre septembre et novembre a atteint des niveaux de mobilisation jamais vus. Les grèves reconductibles ont failli bloquer totalement le pays. La convergence de tous les salariés et de la jeunesse a fait trembler le pouvoir.

Sarkozy sait qu’il est passé à deux doigts d’une grève générale qui aurait pu le faire tomber. C’est pour ça qu’il s’est empressé de réprimer les jeunes qui se mobilisaient : 1400 arrestations rien qu’avant les vacances ! Les vrais voyous, les vrais casseurs, les vais délinquants, on le voit une nouvelle fois, sont pourtant à l’Élysée, à Matignon, dans les sièges des grandes entreprises. Mais ceux-là n’ont pas à s’en faire pour leurs privilèges.

Nous devons rester soudés et mobilisés face à ce système. Le capitalisme est pourri par la crise. Jamais ses institutions ne permettront de le réformer vraiment. Quel que soit le gouvernement en 2012, il devra faire face aux chantages des patrons qui menacent de délocaliser leurs entreprises. La seule solution, ce serait que la majorité de la population, la jeunesse, les travailleurs, prenne en main la gestion de la société. Aucune loi ne l’imposera ou même ne le permettra. Nous ne devons compter que sur nos propres luttes.

Après la répétition, la grève générale !

Le mouvement pour les retraites nous a servi de répétition générale. Nous avons entrevu quelle pourrait être notre force si tous ceux qui subissent la politique de Sarko étaient unis : lycéens, étudiants, travailleurs avec ou sans emploi, Français ou immigrés...

Notre perspective maintenant, c’est de préparer les bagarres dans chaque secteur. La réforme de la seconde générale s’appliquera à la première l’année prochaine et au bac dans deux ans. Ca voudra dire un bac à la carte et non plus national. Déjà dans les lycées pro, le bac passe cette année en contrôle continu, ça veut dire des diplômes qui n’ont plus la même valeur d’un endroit à l’autre... Donc plus la même valeur sur le marché du travail.

Mais il ne suffira pas d’exiger l’abrogation de cette politique et la restitution des postes de profs supprimés. Il faudra chercher à nous battre aux côtés des autres secteurs pour construire un mouvement de toute la société et aller jusqu’au renversement du capitalisme lui-même !