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AXES DE CAMPAGNE POUR LA CAMPAGNE DES RÉGIONALES EN DIRECTION DE LA JEUNESSE

lundi 1er mars 2010, par Secrétariat jeune


Contre la casse de l’éducation et de nos diplômes

Coupes budgétaires et suppressions de postes

Comme pour les autres services publics, les différents gouvernements cherchent à faire des économies sur le dos de l’éducation. Dans tous les pays, on assiste à des coupes budgétaires et à des réductions de postes drastiques. En France, ce sont 13 500 postes qui ont été supprimés cette année dans le primaire et le secondaire, il est prévu d’en supprimer 80 000 d’ici 2012. Dans l’enseignement supérieur, 900 postes ont été supprimés en 2009. Moins de postes et moins de moyens, ça signifie une éducation de moins bonne qualité et une augmentation des inégalités. Avec 40 élèves par classe seuls les meilleurs peuvent s’en sortir ou alors ceux qui ont les moyens de se payer des cours privés.

Avec les lois de décentralisation, une partie des financements des lycées est en charge des régions qui doivent s’assurer de la construction, l’entretien et la rénovation des établissements du secondaire. Cette décentralisation accentue aussi les inégalités. Le financement et les subventions aux lycées varient d’une région à l’autre. Ainsi le confort et la qualité de l’enseignement ne sont pas les mêmes en fonction du lieu où tu habites. Sans compter que les conseils régionaux ont la possibilité de subventionner allégrement les établissements privés : aide aux investissements immobiliers, à l’équipement multimédia, aux dépenses de fonctionnement annuelles non couvertes par les fonds publics à hauteur de 10 %. Ainsi, pour exemple, le conseil régional de Lorraine accordera pour les années 2008 à 2010 plus de 13 989 510 euros de subventions aux lycées privés.

De même, les régions financent une part importante des universités. Dans 8 régions, la part du financement des conseils régionaux est supérieure à celle de l’Etat (Ainsi, en pourcentage, la part de la région Nord-Pas-de-Calais - dont la contribution est la plus élevée - est de 69% alors que celle de l’Etat est de 31%. Les chiffres pour les sept autres régions, en pourcentage Etat/région, sont pour l’Ile-de-France 37/63, pour le Languedoc-Roussillon 38/62, pour Rhône-Alpes également 38/62, pour la Bourgogne 44/56, pour l’Aquitaine 49/51, pour le Centre 43/48 et pour Midi-Pyrénées 33/38.). Non seulement, avec ce système les inégalités se creusent entre universités riches et universités pauvres, mais en plus, les conseils régionaux ne se contentent pas de payer, ils veulent avoir leur mot à dire sur les politiques universitaires, le contenu des formations, l’ouverture de nouveaux diplômes pour que ceux-ci soient adaptés aux intérêts de leur « bassin d’emploi local ». C’est aussi la volonté de faire des économies qui a conduit le gouvernement à adopter une réforme des lycées professionnels. Cette réforme supprime les BEP, et les bacs professionnels qui se préparaient en 4 ans se préparent maintenant en 3 ans. Pour le gouvernement c’est tout bénéf : il économise le financement d’un an de formation. Mais pour les lycéens, ça signifie un bac de moins bonne qualité. Moins de connaissances seront enseignées en 3 ans. Et avec la disparition des BEP, ce seront d’autant plus de jeunes qui sortiront de l’école sans aucun diplôme.

Financements privés

Les dirigeants ne veulent pas simplement faire des économies, ils veulent faire de l’éducation un marché juteux. Pour ça, ils ouvrent ce secteur aux financements privés. C’est bien l’objectif de la LRU sur les universités qui a été votée l’an dernier en France. Cette loi dite autonomie des universités, permet à chaque fac d’aller chercher de l’argent dans les entreprises privées pour faire fonctionner son établissement. Les présidents d’universités sont transformés en véritables chefs d’entreprise, ils négocient de partenariats avec telle ou telle entreprise, ils ont la possibilité d’embaucher ou de virer des personnels. Avec la création des licences professionnelles, on assiste à une généralisation de formations et de diplômes adaptés aux besoins immédiats des entreprises privées : licence chargé de comptes au Crédit Mutuel, licence Michelin, licence produits laitiers en partenariat avec Danone, licence Disney à l’université de Marne la Vallée, licence chef de rayon carrefour… La création de ces nouveaux diplômes se fait directement en lien avec les « bassins d’emplois locaux ». C’est le cas, par exemple, de la licence « Journalisme de la presse hebdomadaire régionale » à l’Université de Lille 3.

Parallèlement, les filières dites « non rentables » ferment les unes après les autres : lettres classiques, histoire de l’art… C’est cette même logique que veut instaurer Luc Châtel pour l’enseignement secondaire avec sa réforme du lycée : une plus grande autonomie des établissements et la disparition des matières peu rentables. C’est ainsi qu’il a proposé de rendre l’histoire-géo facultative au bac.

Les centres de formation d’apprentis (CFA), dans lesquels des jeunes préparent des bacs professionnels, des BTS en alternance, sont quant à eux financer à majorité par les entreprises privées. 51,5 % des CFA sont gérés par le privé et que 32,8 % le sont par les chambres de métiers ou de commerce et d’industrie, c’est à dire les patrons. Pour eux, financer les CFA leur permet de former une main d’œuvre immédiatement adaptée à leurs besoins spécifiques et surtout de pouvoir disposé d’une main d’œuvre presque gratuite. En effet, un apprenti qui travaille 35 heures par semaine en entreprise sera rémunéré : 334, 43 euros s’il a moins de 18 ans.

Aujourd’hui, ce sont 600 000 jeunes qui travaillent en alternance. Le gouvernement affiche sa volonté de doubler ce nombre d’ici 2015. 50 grandes entreprises ont déjà fait la promesse à Sarkozy de s’engager dans le développement de l’alternance. Un amendement a même été proposé par le Sénat à une loi orientation/formation pour ouvrir l’alternance pour les jeunes à partir de 15 ans ! Cette mesure remettrait donc en cause la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans. Les régions accompagnent dans une large mesure ces politiques. Partout, les conseils régionaux subventionnent l’apprentissage et favorisent son développement notamment dans le cadre des Contrats Etat/Régions concernant la formation professionnelle des jeunes.

Mise en concurrence

Les universités sont mises en concurrence les unes avec les autres. Bientôt il y aura d’un côté des facs d’élites avec beaucoup de moyens financiers, mais qui seront très sélectives et de l’autre côté des facs poubelle sans aucun moyens pour fonctionner et qui délivreront des diplômes au rabais.

Cette logique d’université à deux vitesses apparaît très clairement dans les réformes que le gouvernement met en place. Partout, son objectif est de créer des pôles de compétitivités qui pourront avoir une dimension internationale, c’est à dire être bien notés dans le classement de Shangaï (classement annuelle des universités aux critères très libéraux). C’est le sens des dernières annonces de Sarkozy concernant l’enseignement supérieur dans le cadre du Grand Emprunt : faire émerger 5 à 10 pôles d’excellences à rayonnage international en leur attribuant 11 milliards d’euros.

Mais cette politique ne date pas (pôles de recherche et d’enseignement supérieur : PRES) financés essentiellement dans le cadre de Partenariats Public/Privé. Partout, la mise en place de ces pôles d’excellences a été soutenue par les Conseils Régionaux et leur majorité PS. Par exemple, dans le Nord Pas-de-Calais, le conseil régional a débloqué 85 millions d’euros pour financer une partie de l’investissement du Campus Grand Lille.

Enfin, les universités publiques sont aussi de plus en plus mises en concurrence avec l’enseignement privé de toute sorte. Que ce soit les écoles d’ingénieur ou l’enseignement catholique, les conseils régionaux arrose de subventions qui se comptent en millions d’euro l’enseignement privé.

Leur objectif : faire baisser le coût du travail

Les attaques contre l’éducation sont aussi et surtout un moyen pour les différents gouvernements de faire baisser le coût du travail. Leur objectif est de former dès l’école une main d’œuvre moins chère, plus précaire, sans protection collective. Les différentes réformes LMD, LRU ont comme objectif de tirer vers le bas les qualifications et de casser les garanties collectives que pouvait offrir les diplômes.

Maintenant, les diplômes sont de plus en plus individualisés, et en arrivant sur le marché du travail les étudiants n’ont plus les mêmes garanties collectives. De nombreux diplômes (en particulier les licences professionnelles) ne sont pas reconnus dans les conventions collectives. En arrivant sur le marché du travail, les diplômés doivent aller négocier individuellement leur salaire et leurs conditions de travail et bien sûr ce sont ceux qui accepteront les conditions les plus dégradées qui seront embauchés.

Les diplômes ultra spécifiques, adaptés aux besoins particuliers de telle ou telle entreprise sont vidés de tout enseignement de connaissances générales et sont des diplômes à cours terme. Si l’entreprise te licencie, ferme ou change ses exigences, ton diplômes n’a aucune valeur dans les autres entreprises. Ce sont, en quelques sortes, des diplômes jetables ou des diplômes à durée déterminée.

Les attaques contre l’éducation sont un moyen efficace de dégrader les conditions de travail des salariés, de faire baisser le coût du travail, au même titre que la casse du code du travail ou que la stagnation des salaires.

L’apprentissage, au delà des conditions précaires qu’il impose aux jeunes en alternance est aussi un moyen pour les patrons de mettre en concurrence les salariés. A titre d’exemple, les stages en France représentent l’équivalent de 100 000 CDI à temps plein ! Mais pourquoi embaucher en contrat stable quand on peut avoir une main-d’œuvre flexible ? Pas étonnant que la classe dirigeante cherche à développer à tous prix ce type de main-d’œuvre, y compris en y consacrant des sommes importantes, comme annoncé dans le Grand Emprunt de Sarkozy (500 millions d’euros).

Nous exigeons :

. L’abrogation des contre-réformes libérales de l’éducation : LRU, réforme des concours de l’enseignement, réforme des lycées de Châtel, réforme des BEP/Bac pro.

Le rôle de l’école et de l’université n’est pas de former de la chair à patron. A l’encontre de toutes les réformes de ces dernières années, nous voulons des diplômes avec un contenu de qualité, des diplômes nationaux, reconnus dans les conventions collectives. Ce n’est pas l’université qui est responsable du chômage. Les jeunes diplômés de l’enseignement supérieur sont statistiquement moins touchés par le chômage. Le chômage sert de prétexte pour soumettre les formations aux besoins immédiats des patrons. Nous refusons la professionnalisation qui dévalorise nos diplômes.

. Des financements 100% publics, aucune subvention publique pour l’enseignement privé

L’éducation n’est pas une marchandise : nous ne voulons pas que l’éducation soit soumise aux besoins immédiats des entreprises et des patrons tandis que les subventions publiques sont distribuées à l’enseignement privé. Nous voulons l’arrêt des subventions publiques à l’enseignement privé, l’arrêt du financement de l’éducation par les entreprises privées.

Il faut financer les lycées professionnels plutôt que de chercher à développer l’apprentissage pour offrir aux patrons une main d’œuvre presque gratuite et corvéable à merci. Non au financement des CFA par les entreprises.

. Des moyens pour l’éducation : l’arrêt immédiat de toutes les suppressions de postes et l’embauche massive de personnels.

Contre le chômage, la précarité et les bas salaires

Les jeunes sont touchés encore plus violemment par les conséquences de la crise : augmentation du chômage, stagnation des salaires, emplois précaires. En France, le taux de chômage des jeunes était de 19,7 %, au dernier trimestre de l’année, il a maintenant dépassé les 20,3%, Les jeunes touchent des salaires environ 40% plus faibles que le reste des salariés. Ils n’ont pas accès aux minimas sociaux : RMI et allocations chômage sont réservés aux plus de 25 ans. Résultat : en France 100 000 étudiants vivent en dessous du seuil de pauvreté, plusieurs milliers sont obligés de se prostituer, ce sont ces jeunes qu’on retrouve maintenant le plus dans les banques alimentaires. Ils restent plus longtemps chez leurs parents faute de pouvoir se financer un loyer. Il n’existe que 155 500 chambres en cité universitaire pour plus de 2 millions d’étudiants et le prix des logements privés les rendent inaccessible à la majorité des étudiants. Ajouté à ça le coût des transports, le prix des livres pour les cours, les frais d’inscription pour leur formation, plus de 50 % des étudiants sont obligés de se salarier pour financer leurs études, ce qui entraîne un taux d’échec important : plus de 50% en première année de fac. En arrivant sur le marché du travail, ils sont aussi plus touchés par la précarité. Les jeunes occupent 8 fois sur 10 un emploi précaire : CDD, Intérim, Contrats aidés. 38 % des intérimaires ont moins de 25 ans, 58 % moins de 30 ans. La crise renforce encore ce phénomène. Les entreprises n’embauchent plus d’intérimaires, ne renouvellent pas les CDD, ce sont les jeunes qui se retrouvent en premier sur le carreau.

Le plan anti-chômage des jeunes annoncé par Sarkozy, loin d’améliorer la situation des jeunes, va surtout améliorer la situation des patrons. Il propose de débloquer 1 milliard d’euros pour distribuer des primes aux entreprises qui recruteront des jeunes en apprentissage ou en contrat de professionnalisation. En bref, les patrons seront payés pour exploiter des jeunes avec des contrats précaires et sous payés. Rappelons qu’un apprenti de 16 ans dans une entreprise ne touche que 25% du smic !!! Après avoir embaucher des apprentis et s’en être mis plein les poches, les entreprises pourront allègrement jeter les jeunes salariés quand leur apprentissage sera fini. La prime n’est même pas conditionnée à une embauche à long terme.

Et ce sont toujours les mêmes qui gagnent à tous les coups. Les conseils régionaux distribuent aussi de larges subventions aux entreprises privées qui pourtant continuent à licencier en toute impunité. Le conseil régional de Poitou-Charentes a par exemple distribué 485 000 euros et s’est porté garant à hauteur de 4,5 millions d’euros pour l’entreprise Téléperformance alors que celle-ci envisageait de supprimer 157 postes, à Paris et à Lyon, et de fermer des sites à Paris, Montigny et Pantin. Téléperformance se ventait d’un chiffre d’affaires de 946,7 millions, au 1er semestre 2009 !

Nous exigeons :

. L’interdiction de tous les contrats précaires, Interdiction des contrats spécifiques pour les jeunes. Nous voulons un CDI pour tous  

Pour un salarié, occuper un emploi précaire signifie, dans la majorité des cas, l’impossibilité de louer un appartement, de faire un crédit, de faire des projets au-delà de la durée de son contrat. En bref, l’impossibilité de vivre. Nous refusons de servir de variable d’ajustement pour les profits des patrons.

Depuis les années 90 la baisse de l’impôt sur les sociétés et l’allégement de cotisations patronales représentent un cadeau de 400 milliards au patronat. Les exonérations pour les patrons, les contrats pourris pour les jeunes, ça suffit !

Les jeunes en apprentissage ne sont pas des esclaves : ils doivent toucher un smic plein au minimum. Nous refusons l’apprentissage dès 15 ans.

. L’augmentation de 300 euros nets pour tous

. Pas un revenu en dessous de 1500 euros nets par mois

. Le SMIC à 1500 euros par mois

En 30 ans le patronat a réussi à transférer 10 points du PIB de la poche des salariés à la poche des patrons. Il y 30 ans pour 100 euros de richesses produites il en avait 70 qui revenait aux salaires et 30 au capital aujourd’hui cette répartition est de 60/40. Donc un transfert de 10 points qui représente 160 milliards d’euros par an qu’on a volé aux salariés. Augmenter les salaires de 300 euros représenterait environ 60 milliards d’euros par an, c’est encore bien loin des 160 milliards par an que représente le transfert de 10 points du PIB.

. La création d’une allocation d’autonomie à hauteur du SMIC pour tous les jeunes de 16 à 25 ans.

Cette allocation d’autonomie est la condition qui permettrait à tous les jeunes d’étudier et de se former sans être obliger de vivre dans la misère. Elle permettrait à tous de faire leurs propres choix d’études, de métiers, de sexualité et de vie indépendamment de leurs parents et des contraintes matérielles.

Cette allocation d’autonomie pourrait être considérée comme un présalaire. De la même façon que les retraites sont des salaires différés parce que nous reconnaissons à tous ceux qui ont travaillé et fait fonctionner la société, le droit à une retraite, nous devrions reconnaître aux jeunes le droit à un présalaire. Les jeunes en formation sont des jeunes travailleurs en formation. Ils produisent un travail qui lorsqu’ils seront sur le marché du travail permettra de faire tourner la société. Il est donc légitime qu’ils soient rémunérés.

Cette allocation d’autonomie pourrait être financée par la création d’une nouvelle branche de la sécurité sociale, une branche jeunesse. Elle serait financée entièrement par des cotisations patronales. Verser une allocation d’autonomie à hauteur du smic à tous les jeunes de 16 à 25ans coûterait 60 milliards d’euros soit le prix d’un porte avion militaire ou une partie des 160 milliards d’euros volés chaque année aux salariés par les exonérations de charge patronales allouées aux entreprises, par le blocage des salaires.

. Les transports gratuits pour tous

Se déplacer est un besoin vital, payer pour ce droit est absurde. Dans une région comme l’Ile de France, les machines qui produisent et valident les billets et les salaires des contrôleurs coûtent autant que ce que couterait...la gratuité des transports !

. La construction massive de logements étudiants

Un toit c’est un droit ! 150 000 chambres en cité U pour plus de 2 millions d’étudiants, ça suffit !

Non à la répression policière, à l’ordre moral et à l’encadrement de la jeunesse : Assez de cette société !

Pour la classe dirigeante, les jeunes sont considérés comme l’ennemi public N°1. Pour les jeunes des quartiers le quotidien c’est contrôles au faciès, provocations policières, insultes et mépris. Dans les mouvements de ces dernières années, l’Etat n’a pas hésité à envoyer la police et l’armée sur les facs et les lycées. Les arrestations, les gardes à vue et les mises en examen sont devenus presque une habitude pour tous les jeunes qui se mobilisent.

C’est maintenant, dès la naissance que Sarkozy veut nous faire rentrer dans le rang. Il avait annoncé sa volonté de « détecter la délinquance dès l’âge de 3 ans » ! Il ne cesse de multiplier les mesures de fichage et de contrôle (fichier Edwige, base élève…).

Le gouvernement franchit un nouveau cap avec sa loi contre le port de cagoules en manifs ! Bientôt tu pourras te faire arrêter parce que tu portais un keffieh sur le visage.

Nos lycées ressemblent de plus en plus à des prisons avec l’installation de caméras de vidéo surveillance, des brigades spéciales de police pour faire « régner l’ordre » dans les établissements scolaires, un renforcement des contrôles à l’entrée et la sortie du lycée et des projets de portiques de sécurité !!!

Nous voulons :

. La police hors des facs, des lycées et des quartiers

. Contre le fichage des jeunes

. Le retrait des mesures sécuritaires mises en place dans les lycées

Ce n’est pas de la police dont nous avons besoin, c’est de l’argent pour l’éducation, pour embaucher des profs, des infirmières scolaires, des assistants d’éducation. Nous avons besoin de logements décents et d’une société qui nous offre un avenir différent que simplement le chômage et la précarité.

La fermeture d’un tiers des plannings familiaux à cause d’une diminution de 40% des subventions réduit l’accès à l’avortement, à la pilule, à l’éducation sexuelle. Les jeunes filles en sont les premières victimes car elles sont souvent sans revenu ou doivent cacher leurs problèmes de sexualité à leurs parents. Les coupes budgétaires dans l’éducation entraînant des suppressions de postes d’infirmières et de médecins scolaires aggravent encore cette situation. C’est aussi un moyen de réduire les libertés sexuelles avec la volonté de faire rentrer cette jeunesse dans le rang.

Nous voulons :

. L’avortement et la contraception libres, gratuits, et accessibles,

. Des infirmières à temps plein dans tous les lycées et collèges