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Au nord comme au Sud des Pyrénées, cette société ne nous offre pas d’avenir !

lundi 6 juin 2011, par Secrétariat jeune


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Depuis le 15 mai, la jeunesse et les précaires de l’État espagnol sont dans la rue et occupent les places de dizaines de villes... Ils dénoncent un système politique et un avenir bouchés par des mesures visant à faire payer la crise aux jeunes et aux travailleurs.

Un mouvement par en bas

Le mouvement fait suite à une journée de grève générale en septembre dernier et à une série de luttes dans les universités, dans les quartiers pour le logement ou dans les entreprises employant des précaires (Mac Do, intérim...). Il ne remet plus en cause une seule réforme, mais toute le modèle de société : les salaires, le logement, les services publics, la répartition des richesses, la démocratie, les privilèges des élus...

Les assemblées générales, une soixantaine dans tout l’État, démontrent qu’une autre société est possible. La démocratie, ce n’est pas déléguer son pouvoir à quelqu’un tous les cinq ans et ne plus pouvoir le contrôler jusqu’aux prochaines élections. Ce n’est pas seulement écouter des propositions et des promesses qui ne seront pas tenues, choisir entre des programmes déjà faits.

La démocratie, c’est quand tout le monde élabore les décisions, fait des choix, puis vote et élit des membres de l’AG pour les appliquer. C’est quand ceux qui sont élus sont révocables à tout instant, qu’ils ne sont pas au-dessus des autres, qu’ils ne gagnent pas plus d’argent, qu’ils ne sont pas des professionnels de la politique, mais de vrais travailleurs qui connaissent les conditions de vie et les préoccupations de la majorité de la population.

Le capitalisme : un système injuste et en faillite

L’économie espagnole est centrée sur la spéculation, notamment immobilière, le même système qui s’est effondré avec la crise des « subprimes ». L’État est un des plus touchés d’Europe par la « dette ». Pour la rembourser, le gouvernement privatise, supprime des emplois, baisse les salaires des fonctionnaires, supprime les indemnités de chômage... Alors que l’État espagnol compte cinq millions de chômeurs et un million de foyers dont tous les membres sont sans emploi ! Si rien ne change, une régression économique et sociale majeure attend la population.

C’est un parti qui se prétend « socialiste » et « ouvrier », le PSOE de Zapatero, qui met en oeuvre les politiques préconisées par le FMI, l’Union européenne, etc. La précarité et la pauvreté explosent, parce qu’il leur obéit. Une autre politique serait possible, en prenant sur les profits des grandes entreprises, en mettant celles qui licencient sous contrôle des salariés, en partageant le temps de travail jusqu’à ce que tout le monde ait un emploi... Cela ne peut pas se décréter « par en haut » : c’est uniquement quand ceux d’en bas prennent leurs affaires en main, qu’ils font la grève, qu’ils se dotent de leurs propres instances démocratiques, que cette perspective devient possible.

Nos luttes n’ont pas de frontière !

Le mouvement s’inscrit dans la continuité des luttes menées par la jeunesse en France, en Italie, en Grande-Bretagne, au Portugal et, évidemment, en Tunisie et dans les pays du monde arabe. Notre génération n’a aucun avenir dans la société capitaliste. Comme au sud de la Méditerranée, il faut que la lutte aille plus loin, qu’elle s’étende à toutes les victimes de la crise.

En France, des rassemblements et des occupations fleurissent en solidarité avec le mouvement espagnol. Nous devons prendre exemple sur la jeunesse du sud des Pyrénées et nous aussi, sans attendre 2012, rejoindre les rangs de la révolte !