AVEC PEILLON COMME AVEC CHATEL : UN LYCÉE AU SERVICE DE LA BOURGEOISIE

mardi 30 avril 2013, par Secrétariat jeune

Sur l’autel du grand capital, notre éducation est saignée à blanc par le nouveau gouvernement. Il avait pourtant fait de la jeunesse sa priorité de campagne avec les fameuses 60 000 créations de postes. En réalité, il ne s’agit en grande majorité que de postes d’encadrement et non d’enseignement, des remplacements de départs à la retraite et des postes « piqués » aux autres secteurs du service public. La Santé, par exemple, aura 35 000 emplois en moins.

La réforme prévoit un renforcement de la décentralisation pour la gestion des lycées par les régions. Les régions les plus riches auront des lycées d’élite, les plus pauvres des lycées « poubelles ».

Elle prévoit aussi l’ingérence des entreprises dans les conseils d’administration : en fonction des « besoins prévisionnels des bassins d’emplois locaux », elles pourront soumettre des projets qui influenceront les choix d’enseignements. Le bac sera donc différent selon l’endroit où nous le passerons.

Nous étions habitué-e-s à voir des systèmes de sécurités s’installer dans les lycées gérés par des régions présidées par le PS. Désormais, nous avons des « assistant-e-s chargé-e-s de prévention et de sécurité ». Ces derniers-ères ont en partie le rôle de « sensibiliser les élèves au respect de l’autorité », un flicage de la jeunesse largement institutionnalisé depuis des années et renforcé sous un gouvernement se disant de gauche.

Face à ces nouvelles attaques contre la jeunesse, la mobilisation est nécessaire. Nous devons lutter contre les classes surchargées, pour la création de postes jusqu’à ce qu’il y ait un maximum de 25 élèves.

Contre la criminalisation de la jeunesse et l’ingérence du patronat, nous devons porter le projet d’une éducation émancipatrice.

Pour réussir, cette mobilisation se doit de dépasser le cadre local et la grève ponctuelle. Elle doit entrainer avec elle l’ensemble du personnel enseignant et encadrant pour conduire à une mobilisation nationale, accompagnée d’une grève reconductible.

Stéphane (Comité Nîmes)